Page:Peyrebrune - Victoire la rouge.djvu/140

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
132
victoire la rouge.

mine de se faire lâcher pour continuer sa besogne. Il y eut entre eux une courte lutte. Toujours plus pâle, elle se défendait, ne comprenant pas. Elle répétait :

— Eh ben, eh ben, lâchez-moi donc…

M. et madame Maleyrac, qui achevaient de déjeuner, accoururent au bruit et demeurèrent plantés sur le perron, stupéfaits, regardant leur servante, éclaboussée de sang et qu’un gendarme poussait vers eux. Même madame Maleyrac, l’esprit encore brouillé par la lecture de son feuilleton, ne se souvenant plus qu’elle faisait tuer un porc, s’imagina tout à coup que la Victoire venait d’assassiner quelqu’un.

L’autre cavalier avait mis pied à terre, et il s’approchait.

Maintenant il se tenait derrière Victoire qui ne se défendait plus, mais dont les paupières battaient plus vite avec un tremblement de tout son corps. Par la porte demeu-