Page:Peyrebrune - Victoire la rouge.djvu/142

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
134
victoire la rouge.

quée, avec son ossature énorme d’où toute la chair semblait partie, la poitrine diminuée. Sous le tablier taché de sang, le gonflement grotesque avait disparu.

Le brigadier reprit sévèrement :

— Il n’y a donc que vous, madame, qui n’ayez rien vu. Tout le village en parle, demandez à ces gens. Il y a une quinzaine environ que Victoire a dû accoucher. Et l’enfant a disparu.

Le visage de madame Maleyrac s’empourpra de fureur ; elle cria :

— Misérable ! chez moi ! serait-il possible ! Mais répondez donc…

— Elle ferait mieux d’avouer, continua le brigadier plus doucement en lui tapotant l’épaule. On aurait égard, on trouverait peut-être des circonstances… Tandis que si elle persiste, on saura la vérité tout de même, et dame, ça sera plus dur ensuite devant les juges. Les travaux forcés, ce n’est