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Page:Peyrebrune - Victoire la rouge.djvu/151

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victoire la rouge.

nait plus. Alors pourquoi l’avait-on fait parler, si on ne la croyait pas ? Si elle avait su, elle n’aurait rien dit.

Et elle reprit son silence farouche, le regard en dessous, haineux, coulé vers les gens qui la suivaient encore au retour.

Les gendarmes avaient demandé une carriole, qu’ils trouvèrent attelée à l’entrée du château. On y fit monter Victoire, avec son petit près d’elle, roulé dans le tablier. L’homme qui conduisait claqua son fouet, la charrette branla et dévala lentement le chemin, entre les deux gendarmes à cheval, tandis que les paysans, groupés, regardaient encore et tant qu’ils purent voir la Victoire qui s’en allait en prison.

Et comme le jour était clair, tout vibrant de lumière, et la Victoire haute, assise de côté, bien en vue, ils la regardèrent longtemps, terrifiés par ce grand corps immobile.

Et ils disaient, la trouvant si robuste avec