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Page:Peyrebrune - Victoire la rouge.djvu/208

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victoire la rouge.

vous prendrait peut-être à la ramassée au tiers, si vous lui demandiez.

— Où ça ? s’écria Victoire. La femme répondit :

— Chez le Sauvage, là-bas, derrière le mont. Ah ! c’est pas pour dire que c’est un homme bien famé, non : car il a fait des choses qu’on dit qui sont bien honteuses et épouvantables, même qu’on a peur de lui, quand il passe, à cause de cela. Mais il n’y en a aucun autre ici qui vous peut employer, sinon lui, s’il en a besoin. Et il m’est avis que ses châtaignes gèleront s’il ne prend du monde pour lui aider à les rentrer.

— J’y vais aller, dit la Victoire. Faut bien manger, pas vrai ?

— Ah ! oui certes, répondit la femme. Tenez, c’est par là, tout droit devant l’étang des vergnes, vous voyez ? ensuite montez à gauche et tournez le mont. Vous verrez sa maison au levant. Peut-être bien que vous le