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Page:Peyrebrune - Victoire la rouge.djvu/235

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victoire la rouge.

Au dedans le feu pétillait, et sa quenouille demeurée droite auprès de sa chaise, avec la laine d’agneau qu’elle avait filé tout le soir, lui tirait les yeux avec un désir grandissant de reprendre sa place à ce foyer et de tourner encore ce fuseau dans ses doigts.

Mais l’homme, qu’elle ne regardait seulement pas, eut un coup de colère, et il lui donna une bourrade qui la jeta dehors.

À ce moment, dans les bois proches où les loups rôdaient, un hurlement formidable éclata. Quelque bande qui se rapprochait. Victoire fit un cri, se cramponna à la porte que l’homme poussait sur elle et se rejeta en dedans toute tremblotante et épeurée, les yeux fous, avec un grand soupir désespéré.

— Allons donc ! dit-il dans un grognement de rire.

Et il referma la porte sur eux.