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Page:Peyrebrune - Victoire la rouge.djvu/275

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victoire la rouge.

ensuite il dévala le coteau, sifflant toujours son chien.

C’est que le soleil arrivait maintenant. Un élancement de flammes avait couru sur la bande de l’horizon ; puis tout le ciel avait blanchi, et il bleuissait rapidement dans la clarté fulgurante des premiers rayons.

L’ombre s’évanouissait sous la feuillée scintillante. Les fleurs mouillées redressaient leurs tiges. Une buée blanche montait, s’affinant, s’effilant, dévoilant les coteaux, partout au loin. Et la floraison des lilas déjà s’entrevoyait, mettant, çà et là, sa coloration tendre à travers le vert des taillis.

L’homme regardait de haut, de loin, la main sur ses yeux. Et tant qu’il pouvait voir, la route était déserte, et les sentiers qui rampaient au flanc des coteaux n’avaient pas une ombre entre leur haie de genêts et d’ajoncs qui bordaient les champs de blé noir et d’avoine.