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Page:Peyrebrune - Victoire la rouge.djvu/72

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victoire la rouge.

chiens, peut-être moins bien encore. Aussi ils défilaient comme une procession chez les châtelains des Andrives. Quand ceux-ci eurent épuisé la contrée et qu’il ne resta plus à vingt lieues à la ronde une fille mal famée qui n’eût fait ses huit jours au service des Maleyrac, l’ancienne marchande prit le train et s’en alla, au chef-lieu du département, chercher une servante à l’hospice.

— Précisément, lui dit la Mère supérieure, nous avons en ce moment une fille qui a toutes les qualités d’une bonne domestique. Seulement elle a besoin d’être surveillée.

— Oh ! chez moi, répliqua madame Maleyrac, les servantes sont gardées au doigt et à l’œil. Comme je leur dis : Je vous passerai bien des choses ; mais pour la conduite, si l’on vient à broncher, à la porte.

La Révérende Mère baissa plusieurs fois le menton d’un air grave et satisfait. Puis