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victoire la rouge.

l’occupait pendant ses fatigues : elle en souffrait moins.

Lorsqu’elle descendit le matin, sur les cinq heures, madame Maleyrac lui demanda si elle avait attendu qu’on lui montât un chocolat avant de se lever.

Victoire ne comprenait pas : elle répondit « non » avec candeur. Mais madame Maleyrac l’appela « insolente », et la menaça incontinent de la renvoyer à la supérieure si elle continuait à se conduire aussi mal.

Victoire éclata en larmes, ce qui radoucit beaucoup madame Maleyrac, car cela témoignait du désir de ne pas la quitter, et ce cas était assez rare pour qu’elle en fût attendrie.

La journée ne s’en passa pas moins rudement pour cela ; mais Victoire était résignée.

Au bout d’un temps, elle était accoutumée au train bizarre qu’on menait au château des Andrives.

Tantôt elle courait par les terres, les pieds