Aller au contenu

Page:Pfeiffer - Voyage d une femme autour du monde, trad. de Suckau, Hachette, 1859.djvu/76

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

effet véritablement admirable est produit, dans l’obscurité de la nuit, par des milliers de vers luisants qui montent jusqu’à la cime des plus hauts arbres, et qui brillent, au milieu du feuillage et de la verdure, comme autant d’étoiles.

On m’avait dit que l’ascension de cette montagne était très-difficile, mais je ne trouvai pas qu’il en fût ainsi ; en effet, on arrive très-facilement au sommet en trois heures et demie, et encore les trois quarts de la route peuvent se faire à cheval.


III. Châteaux de la famille impériale.

La véritable résidence de la famille impériale est le château Christovao, qui est situé à une demi-heure de la ville. L’empereur y passe presque toute l’année, et c’est même là que se traitent toutes les affaires politiques.

Ce château est petit, et ne se distingue ni par l’élégance ni par l’architecture ; son seul mérite est sa position. Il s’élève sur une colline, et domine la montagne de l’Orgue et une des baies. Le parc est insignifiant et descend, de terrasses en terrasses, jusque dans la vallée. Un plus grand jardin, servant à la fois de pépinière et de jardin des plantes, y est joint : tous deux sont intéressants au plus haut degré pour des Européens. On y trouve une grande quantité de plantes que l’on ne voit pas chez nous, ou que l’on ne voit dans nos serres qu’avec des proportions naines. M. Riedl, directeur des deux jardins, eut la complaisance de me conduire lui-même partout, en attirant principalement mon attention sur les plantations de thé et de bambous.

Un autre jardin impérial se trouve à Ponte de Caschu, à une legua de la ville. Dans ce jardin il y a trois manguiers remarquables par leur âge et leur grosseur. Leurs bran-