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Page:Pfundheller - Les Poëtes français, 1875.djvu/369

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Ah ! détournons nos âmes du vain bruit,
Et nos regards du faux éclat des villes :
Endormons-nous sous l’aile de la nuit
Qui mène en rond ses étoiles tranquilles !
Reposons-nous !
Le repos est si doux :
Que la peine sommeille
Jusqu’à l’aube vermeille !

pierre dupont.




LORELEI.


Le soir sourit au murmure des ondes,
Calmes et doux roulent les flots du Rhin ;
Le nocher vogue, et fend les eaux profondes,
Sans écouter les flots ni leur refrain.
Sur les rochers un chant vague s’élève,
Suave et pur, comme un céleste accord.
Le chant soupire, et passe comme un rêve,
Puis il renaît plus tendre et doux encor.
Le nocher vogue, en regardant la brume
Qui vient s’asseoir sur le haut d’un rocher,
Comme une ondine en sa robe d’écume,
Qui fond en eau quand on veut s’approcher.