Page:Philarète Drozdov - Catéchisme détaillé de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, 1851.djvu/131

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R. La tempérance et le jeûne.

Q. Pourquoi l’orgueil et la vanité sont-ils réputés une sorte d’idolâtrie ?

R. Parce que l’orgueilleux estime par-dessus tout ses facultés et ses prérogatives, et s’en fait à lui-même une idole ; quant au vaniteux, il exige des autres qu’ils adorent cette idole.

Cette disposition de l’homme orgueilleux et vaniteux a été manifestée d’une manière sensible en Nabuchodonosor, roi de Babylone, qui se fit rendre les honneurs divins, à lui-même, sous la forme d’une statue en or pur. (Voyez Daniel, ch. iii.)

Q. N’est-il pas encore un défaut qui se confond avec l’idolâtrie ?

R. C’est l’hypocrisie ; lorsque l’on fait servir les œuvres de la dévotion extérieure, le jeûne, la stricte observance des cérémonies du culte, à des fins humaines, pour obtenir l’estime des hommes, et non pour rectifier les sentiments et les pensées de son cœur. (Matth. vi, 5, 7.)

Q. Si le second commandement nous défend l’orgueil, la vanité et l’hypocrisie, quelles vertus contraires nous prescrit-il ?

R. L’humilité et les bonnes actions cachées faites devant Dieu sans rechercher l’approbation des hommes.


DU TROISIÈME COMMANDEMENT.


Q. Comment arrive-t-il que le nom de Dieu est pris en vain ?

R. Il est pris en vain ou prononcé inutilement dans des conversations futiles et frivoles, et bien plus encore lorsqu’on nomme Dieu pour attester un mensonge, ou sans respect.