Page:Philarète Drozdov - Catéchisme détaillé de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, 1851.djvu/144

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qui se résout à un duel, doit être résolu d’avance et de propos délibéré à occasionner sa propre mort ou celle de son adversaire ; donc le duel implique un triple crime : la rébellion contre les lois civiles ou le gouvernement, le meurtre et le suicide.

Q. En outre de l’assassinat corporel n’existe-t-il pas un assassinat spirituel ?

R. Un meurtre de ce genre est le scandale ; lorsque l’auteur du scandale pervertit son prochain, l’entraîne à l’incrédulité ou à l’iniquité, le fait dévier de la droite voie, et l’expose par conséquent à la mort de l’âme.

Le Sauveur s’exprime sur les scandales de la manière suivante : Que si quelqu’un scandalise un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on lui pendit au cou une de ces meules qu’un âne tourne et qu’on le jetât au fond de la mer. (Matth. xviii, 6.)

Q. N’est-il pas encore un autre genre de meurtre plus subtil et plus caché, mais néanmoins très-condamnable ?

R. Jusqu’à un certain point, toutes les paroles et tous les actes qui sont directement contraires à la charité s’y rapportent ; tout ce qui peut troubler la paix du prochain et l’exposer à quelque danger ; enfin, même la haine qui reste cachée au fond du cœur, sans aucune démonstration extérieure, nous rend coupables d’un meurtre d’intention envers nos semblables.

Tout homme qui hait son frère est un homicide. (I. Jean, iii, 15.)

Q. Quel précepte résulte de la défense de nuire à la vie du prochain ?

R. Celui de travailler, selon ses forces, à conserver l’existence et le bien-être de ses semblables.

Q. Quels devoirs en découlent ?

R. 1. De secourir les indigents ;