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Q. De quelle manière pouvons-nous participer aux souffrances et à la mort de Jésus-Christ ?

R. Nous participons aux souffrances et à la mort de Jésus-Christ par le moyen d’une foi vive et ardente en leur efficacité pour notre salut ; par les sacrements qui confirment et résument en soi la force active des souffrances et de la mort du Christ ; enfin nous y participons en crucifiant notre chair avec toutes ses mauvaises passions et ses désirs déréglés.

Mais je suis mort, dit saint Paul, à la loi par la loi même, afin de ne vivre plus que pour Dieu. J’ai été crucifié avec Jésus-Christ. Et je vis, ou plutôt ce n’est plus moi qui vis, mais c’est Jésus-Christ qui vit en moi ; et si je vis maintenant dans ce corps mortel, j’y vis en la foi du Fils de Dieu, qui m’a aimé, et qui s’est livré lui-même à la mort pour moi. (Galates, ii, 19, 20.)

Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ nous avons été baptisés en sa mort ? (Romains, vi, 3.)

Toutes les fois que vous mangerez ce pain et que vous boirez ce calice, vous annoncerez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne. (I. Corinth. xi, 26.) Or, ceux qui sont à Jésus-Christ, ont crucifié leur chair avec ses passions et ses désirs déréglés. (Galates, v, 24.)

Q. Comment peut-on crucifier la chair avec ses passions et ses désirs ?

R. En tempérant ses passions et ses désirs par des actes qui leur soient opposés. Citons-en un exemple : lorsque la colère nous pousse à médire d’un adversaire et à lui faire du mal, que nous combattons ce mauvais penchant et que, nous souvenant comment Jésus, du haut de la croix, pria pour ses ennemis, nous aussi nous prions pour le nôtre ; en agissant ainsi nous crucifions une passion appartenant à la chair : la colère.