Page:Philarète Drozdov - Entretiens d'un sceptique et d'un croyant sur l'orthodoxie de l'Eglise orientale.djvu/42

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sitque in acie cogitantis imago simillima cogitationis…, ista duo scilicet tertia voluntate sive dilectione jungente, Voluntatem quidem de cogitatione procedere, neme enim vult quod omnino quid vel quale sit nescit, non tamen esse cogitationis imaginent. Cela veut dire : « Mais notre pensée se forme de ce que nous connaissons, et elle est, dans l’esprit de celui qui pense, l’image la plus fidèle de la pensée… et ces deux choses…, sont unies l’une à l’autre par une troisième chose, par la volonté en l’amour, quoique cette volonté procède aussi de la pensée, car personne ne veut ce qu’il ne connaît pas du tout ; mais la volonté n’est point l’image de la pensée.

Ne voyez-vous pas quelle absurdité ressort de cette version ? « La pensée se forme de ce que nous connaissons ; la pensée est l’image la plus fidèle de la pensée ! La volonté provient de la pensée, car personne le veut ce qu’il ne connaît pas du tout ; mais la volonté n’est point l’image la plus fidèle de la pensée ! » Y a-t-il quelque cohérence ? L’autre version ne se justifie-t-elle pas elle-même, au contraire, par la précision et la clarté du sens : La pensée se forme de ce que nous connaissons ; la pensée est l’image la plus fidèle de cette connaissance… La volonté provient aussi de la connaissance, car personne ne veut ce qu’il ne connaît pas du tout, mais la volonté n’est point l’image de la connaissance !

S. — Je suis fort étonné !

C. — Vous le seriez bien davantage ou plutôt vous cesseriez tout à fait de l’être, si vous saviez combien de passages sont altérés dans les œuvres des anciens écrivains.

S. — Je voudrais apprendre d’une manière précise comment les anciens docteurs de l’Église exprimaient le dogme de la procession du Saint-Esprit. Ne pouvez-