Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
fait la sottise de vous la donner aussi. C’est trop, Monsieur ; il faut vivre avec les hommes, mais il ne faut pas être leur dupe. Vous n’avez qu’un fils que vous aimez, & qui mérite bien de l’être ; vous l’envoyez à l’armée, pour laquelle je sais qu’il n’a point de goût ; vous-même qui l’y envoyez n’estimez pas trop ceux qui y vont, & cependant il part par votre ordre. Si ce n’est pas la coutume, dites-moi, je vous prie, qui peut vous obliger à exposer un fils, que vous aimez tendrement ?
J’apprends, mon cher Frere, que vous allez sortir de l’Ecole Militaire pour entrer dans la carriere des Lettres. Vous êtes un des premiers
- ↑ Mercure de France, Septemb. 1757.