de, & plus j’en suis affligée, c’étoit un digne chef d’une famille comme la vôtre, & qui ne peut être remplacé. Nous avons sujet de croire qu’il est heureux ; c’est donc nous-mêmes que nous pleurons. Votre état me serre le cœur, & vous ne vous consolerez de long-temps d’une telle séparation. Si j’étois maîtresse de ma conduite, je quitterois bien certainement toute autre chose pour être auprès de vous.
Vous avez perdu, Madame, un ami fidele & cher ; c’est un bien si rare & si précieux, que j’ai cru devoir vous témoigner la part sensible que j’ai prise à votre chagrin. Mon compliment fait le panégyrique de la bonté de votre cœur. Il n’est guere de chose au monde que je loue aussi souvent que vous ; il n’est rien dont je me souvienne avec tant de plaisir, que de tous les agréments de votre