Page:Philippe - Marie Donadieu, 1904.djvu/217

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a plus ceci, il y a moi. » Tu m’as dit que j’étais partout dans ton enfance. Eh bien, depuis, nous nous promènerons partout où je n’étais pas. Tu vois, je pose ma main sur ton cœur. Tu m’as dit que c’est la solution d’un problème. Mon petit mari, ce n’est pas bien difficile.

Elle le calmait, elle le mettait entre ses bras comme un enfant malade, mais qui pense encore dans sa petite tête.

— Je suis là. Toutes les femmes ont besoin d’être garde-malades. Je connais les litanies de la Vierge. Il y a : Consolatrice des affligés ! Et puis, moi, je te garderai si longtemps qu’à la fin tu seras guéri.

Il disait :

— Oh ! ma petite Marie ! Il y a des moments où l’on se dit : Ma femme est une enfant, je jouerai avec elle. Et puis il y a des moments où votre femme vous dit des paroles comme tu viens de m’en dire. Je suis bien content.

Alors, il prenait courage, la saisissait à pleins bras et la remuait, avec le sentiment de posséder enfin quelque chose ici-bas. Il se l’appliquait, s’en bouchait les yeux, l’opposait à ses maux. Il avait froid à cause de son