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Page:Philippe - Marie Donadieu, 1904.djvu/255

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sortait droit de sa pensée. On avait l’impression ridicule que cela lui brûlait la prunelle en passant. Il parla, il ouvrait la bouche, pas une dent ne lui manquait.

— Viens par ici. Ta grand’mère ne t’a pas vue.

Il marcha, il avait fait trois pas avant qu’elle ne se décidât à changer son sens, puis elle n’osa pas se presser pour l’atteindre, de sorte qu’elle allait à sa suite. Il se retourna pour dire :

— Prenons par les petits chemins. C’est plus long, mais on ne nous verra pas.

Il tira sa montre.

— Oui, il te reste au moins trois heures avant l’autre train. Si tu es lasse, tu pourras t’asseoir.

Tout allait bien, lorsque, soudain, Basile aperçut quelqu’un. Il fit :

— C’est toujours la même chose, quand on veut éviter le monde. Qu’est-ce que c’est encore, que celui-là ? Ah ! oui, ça doit être Bidault, le garde-chasse. Tiens, prends à gauche. Nous reviendrons sur notre route, quand il aura passé. Une haie les dissimula,