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Page:Philippe - Marie Donadieu, 1904.djvu/260

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pagne. Je voulais l’offrir à ta maîtresse. Ce n’est pas pour le cadeau, c’est pour l’attention. Ah ! je suis arrivé ! Je me suis fait conduire dans ta rue. J’ai trouvé ton hôtel. Je me suis dit d’abord : « Il y a quelque chose que je ne m’explique pas. » J’ai payé le cocher et je te promets que je suis resté longtemps avant d’entrer. À la fin, j’ai pensé : « Tout de même, il faut aller voir. » La patronne de l’hôtel m’a tout expliqué. Elle m’a dit ce que c’était que Madame Crouzat, elle m’a dit aussi ce que c’était que Monsieur Crouzat. Je lui ai même demandé si vous aviez une bonne conduite. Il paraît qu’il n’y a rien à dire. C’est vrai qu’à Paris ils sont habitués à en voir de toutes les couleurs. Mais, sur le moment, si je l’avais trouvé, lui, ton Crouzat, je l’aurais emmené à un sergent de ville. Et puis, qu’est-ce qui en serait résulté ? Je suis parti, avec mon panier à mon bras. Je devais avoir un drôle d’air. Tiens ! tu m’as rendu ridicule. Après ça, j’ai dîné dans un petit restaurant du côté de la gare. J’avais même emporté de l’argent pour t’en donner. Ensuite, j’ai attendu l’heure. Je n’ai pas voulu garder ma dinde. Je te promets que je ne