ne puis m’empêcher de voir ton image passer
devant mes yeux. Je suis folle, folle d’amour,
de désir, j’ai soif de tes baisers, de tes caresses.
Oh ! quand les sentirai-je sur ma joue
brûlante de fièvre, car j’ai la fièvre, la fièvre
du désir. Je voudrais t’avoir là, te posséder
et me donner, me donner tout entière à toi.
Oh ! c’est mon rêve. J’ai sur moi un petit papier
comme on en vend dans les fêtes ; il y a un
portrait et puis ton nom. Je le garde précieusement
car c’est ton nom, Raphaël. Je t’envoie
une petite image, j’ai embrassé les deux grosses
roses qui s’y trouvent. Ce sont deux baisers
que je t’envoie. Oh ! Raphaël, jamais tu
ne comprendras tout ce que mon cœur renferme
d’amour pour toi et de dévouement.
Je t’adore, je suis jalouse, tu ne m’écris
guère. Eh bien ! si jamais tu venais à ne
plus m’aimer, à aimer une autre femme,
eh bien ! je me maîtriserais et je m’arrangerais
de manière à être toujours au courant
de toutes tes actions ; et quoi que tu
fasses, quoi qu’il t’arrive, quoi que tu aies
besoin, je serais toujours là pour mettre
à ton service un dévouement sans bornes,
Page:Philippe - Marie Donadieu, 1904.djvu/75
Aller à la navigation
Aller à la recherche
Cette page a été validée par deux contributeurs.
