Page:Philippe - Marie Donadieu, 1904.djvu/88

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main à la poignée de son sabre, soignait son port de tête. L’amour eût été bon, le temps était lourd, le voisinage des chambres leur eût permis de se caresser nus l’un et l’autre. Elle pensait à l’avocat, à des aventures qui sont bonnes et ne laissent pas de traces, à l’amour des officiers qui vous élève au-dessus des soldats. Elle résista pourtant. Sa tête ne suivait plus la poussée de ses sens, huit jours de volupté lui semblaient inutiles. Elle devenait femme : elle savait se retenir.