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Une note manuscrite de Quérard signale comme auteur le chevalier Luzy-des-Beaux. C’est une des plus étranges productions qu’il soit possible de rencontrer ; le poète commence par exposer longuement ses idées sur la césure ; il a imaginé de la faire marquer dans l’impression. Exemple :

Ne fout qu’à leur déli : re élever des autels ;
Toi que je crois vivant : bieu mieux que les mortels.

L’auteur dédie •’ce fruit de son zèle à la vie pré « sente et imaginaire de feu S. A. R. le duc de Berry, à présent, de toute éternité, bienheureux. »

L’ouvrage se termine par quelques petites pièces de vers ; transcrivons deux quatrains :

D’aimer ses ennemis : c’est difficile à l’homme
Surtout de pardonner : à d’ogres assassins.
En est-il parmi nous : dans nos pieux mondains
Qu’aux forts de leurs revers : ruminent pareil somme i
Si l’on voit pardonner : c’est rare dans ce monde
Encore y trouve-t-on : quelque intérêt caché,
Mais sans fiel, sans rancune : en parcourant sa ronde
D’aimer ses ennemis : est un divin péché.


RESTIF DE LA BRETONNE (N.-E.).

Sans ranger décidément au nombre des fous, ce très fécond et bizarre écrivain, on peut affirmer qu’il n’avait pas toujours la tête bien saine. L’Etude critique du docteur Mireur, de Marseille, placée en tête de l’édition nouvelle du Pornographe (Bruxelles,