Aller au contenu

Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 123 )

rement circonscrites, que j’ai imaginé d’en faciliter l’étude en y employant le même système de nomenclature et de classification qu’en zoologie. Ce n’est pas, il est vrai, ce qu’on en pense généralement, et ce qu’en donne à penser le passage même du travail de M. Adelon, que j’ai cité plus haut. Mais après la publication de ma dissertation sur les acéphales, je dois me croire autorisé à regarder comme un principe acquis, que les monstruosités n’ont rien de vague et d’indéterminé, que le désordre de leur organisation n’est pas une indéfinie confusion, mais au contraire, un ordre seulement encore inaperçu, seulement dissimulé, et qui n’attend plus qu’un observateur pour se trahir.

Et au surplus, que les monstruosités soient contenues dans des limites assez resserrées, qu’il n’y ait ni désordre réel ni caprice dans ce qui les motive, et qu’elles soient au contraire l’effet du retour nécessaire et toujours invariable des conditions primitives, c’est ce que je me propose d’établir de nouveau par deux preuves irrécusables ; d’une part, par une exposition de faits que j’appelle zoologiques, et de l’autre, par des recherches plus profondes et plus décisives, celles de l’investigation anatomique.