Page:Philosophie anatomique des organes respiratoires.djvu/104

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existent dans les oiseaux ; ou plutôt (ce qui avait opéré sur moi l’effet de la séduction et achevé de me persuader) c’est, quand j’eus reconnu les conditions d’un sternum dans les cinq pièces et les rayons, qui, au-dessous du crâne, cloisonnent dans les poissons les cavités des branchies, qu’averti par un tâtonnement qui ne m’avait jamais trompé et par l’opinion que j’avais d’une analogie suivie entre des êtres rapprochés par le même mode de génération et le même groupement des masses cérébrales, je soupçonnais que je trouverais le sternum des oiseaux partagé en cinq pièces, et qu’ayant recouru à l’observation, j’en vins à apercevoir ces cinq pièces dans tous les sujets ; circonstance qui être remarquée avant moi, mais dont pourtant on n’avait tenu aucun compte, parce que pour en concevoir l’importance, il fallait être parti du même point pour la constater, ou du moins en avoir aperçu la généralité.

Cependant cette détermination si nécessaire à la théorie, qui m’aurait si heureusement conduit à prévoir et à découvrir la formation et le nombre des os de la poitrine dans les, oiseaux, et qui, je le pensai ainsi, n’aurait pu devenir un fil si bon conducteur qu’autant que cette détermination eût été fondée sur une saine analogie, n’a point reçu l’assentiment de tous les