Page:Philosophie anatomique des organes respiratoires.djvu/108

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dans l’homme, de même aussi on aura d’autant plus facilement l’intelligence de ce qui va suivre, l’on se défendra davantage des obsessions que des opinions régnantes. En effet, sans cette disposition, on ne saurait voir, sans en être rebuté, tout ce qui, dans les poissons, compose le sternum, les arcs branchiaux, les os hyoïdes et tant d’autres dépendances ; c’est en quelque sorte une forêt de pièces amoncelées les unes sur les autres : la vue n’embrasse qu’un amalgame de choses hétérogènes, de pièces qui se partagent et paraissent se subdiviser à l’infini, de matériaux enfin énigmatiques et indéchiffrables : En vain un observateur prévenu voudrait se livrer à l’esprit de détail et reconnaître là successivement toutes les cavités, tous les canaux ; tous ces appareils partiels que la nature, dans les animaux à respiration aérienne, a écartés, séparés et, cependant, coordonnés dans un système ; pour un tel observateur, il n’est plus dans les poissons ni coffre pectoral, ni trachée-artère, plus d’appareil pharyngien, encore moins de larynx ; il s’éloigne d’un tel spectacle en ne comprenant rien à une si grande confusion, ou s’il ne va pas jusqu’à croire à un désordre réel, en venant à réfléchir que cet arrangement, tout bizarre qu’il paraît, est pourtant ce qui opère la réunion des conditions indis-