Page:Philosophie anatomique des organes respiratoires.djvu/52

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ce qui est ; mais attendez, n’oubliez pas de voir, l’esprit dégagé de tout préjugé. N’allez pas examiner les squelettes des quatre classes, en déterminant à l’avance que tout corps animal se subdivise en tête, tronc et extrémités, et n’exigez pas, comme si cela appartenait à l’essence de l’organisation, que ce que vous avez vu ailleurs vous soit invariablement reproduit partout.

Présentement, vous pouvez recourir directement à l’observation, et vous retirerez de cette disposition ce premier avantage, c’est que vous verrez disparaître le merveilleux dont j’ai parlé plus haut, lequel avait moins pour cause le fond des choses que la manière de les envisager.

Et d’abord, veuillez porter votre attention sur ce qu’on est dans l’usage de désigner sous le nom de tronc.

On appelle ainsi le coffre qui contient les viscères de la poitrine et de l’abdomen. Or, dans les quadrupèdes, le tronc (et pour l’explication de ce qui va suivre, je suis obligé de restreindre l’acception de ce mot et de ne l’appliquer qu’au thorax et à l’abdomen, sans y comprendre l’épine du dos et les côtes vertébrales), le tronc, dis-je, est visiblement suspendu dessous, et attaché au milieu de la colonne épinière. Un nombre quelconque de vertèbres existent au-delà, les cervicales en avant, les coccygiennes en arrière.