Page:Philostrate - Traité sur la gymnastique, trad.Daremberg, 1858.djvu/101

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troupe au bord de la mer sont mauvais à cause de l’ail de mer dont les côtes rocheuses et sablonneuses sont remplies ; elle veut qu’on évite aussi les cochons du voisinage des rivières, attendu qu’ils mangent des crabes ; elle ne laisse employer pour l’alimentation forcée que les cochons nourris avec des cornouilles et des glands.

45. Vivre ainsi efféminé dans les délices est déjà un régime excitant et qui pousse aux plaisirs de Vénus ; les athlètes commencent aussi à violer les lois qui regardent l’argent, à vendre et à acheter la victoire ; en effet, les uns vendent leur propre gloire, parce qu’ils ont, je pense, beaucoup de besoins ; les autres achètent une victoire facile, parce qu’ils mènent une vie efféminée. Les lois menacent de leur colère, comme sacrilège, celui qui vole ou qui gâte un objet d’or ou d’argent consacré aux dieux, tandis qu’on donne [à des gens qui ne valent guère mieux] les couronnes d’Apollon ou de Neptune, couronnes pour lesquelles les dieux eux-mêmes soutinrent des luttes terribles. On n’a plus de honte ni pour vendre ni pour acheter, excepté à Élée, où l’olivier sacré conserve sans profanation son antique gloire. Il n’en est pas ainsi pour les autres concours ; j’en citerai un exemple entre plusieurs : Un garçon remporta une victoire complète à la lutte dans les Jeux isthmiques, après avoir promis à son adversaire 3.000 drachmes pour qu’il le laissât vaincre.