Page:Philostrate - Traité sur la gymnastique, trad.Daremberg, 1858.djvu/107

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le relâchement est un mouvement modéré, et qui restaure l’athlète dans une juste mesure ; le jour qui le place dans un état moyen lui apprend à échapper à son adversaire, et à se maintenir sur ses gardes quand il s’enfuit. Lorsqu’on fait suivre toute cette série d’exercices dans un ordre parfait, et qu’on laisse accomplir tout le cycle de ces tétrades, on supprime la science qui consiste à comprendre ce que vaut l’athlète nu [à la seule inspection], et quelle est la quantité d’aliments suffisante pour lui.

48. Les choses nuisibles sont l’usage du vin, et aussi le vol d’aliments [pour manger outre mesure], les agitations de l’âme, les fatigues et plusieurs autres choses, les unes volontaires, les autres involontaires. Comment guéririons-nous un pareil athlète en recourant aux tétrades et à la distribution systématique [des jours] ? Ceux qui ont trop mangé se révèlent à ces signes : alourdissement des sourcils, respiration profonde, proéminence de la région des clavicules qui ressemble à un cyathe, apparition de quelque tuméfaction à la région latérale des flancs ; on reconnaît, au contraire, ceux qui sont sous l’influence du vin à un ventre surchargé, à un sang plus vif, à une humidité qu’on trouve d’une part aux flancs, et d’une autre à la rotule. Ceux qui ont usé des plaisirs de Vénus se trahissent par plusieurs signes quand ils s’exercent : leurs forces ont baissé, leur respiration est resserrée ; ils ont peu d’audace dans l’