Page:Philostrate - Traité sur la gymnastique, trad.Daremberg, 1858.djvu/111

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plus grêles que de coutume, par la tuméfaction des veines, par la position pendante des bras, et par la maigreur et le dessèchement des muscles. Ceux qui ont trop mangé, que ce soient des athlètes légers ou des athlètes pesants, doivent être traités par les frictions descendantes, afin que les humeurs superflues soient dérivées des parties principales ; au pentathle [en cas de fatigue], il faut d’abord prescrire des exercices légers ; quant aux coureurs, ils ne doivent pas faire d’efforts, mais se contenter de marcher doucement et à plus grands pas que de coutume ; les pugiles se livreront à une lutte au poignet, légère et pratiquée en l’air. Les lutteurs et les pancratiastes doivent aussi, et plus que tous les autres athlètes, user de la partie de leurs exercices qui se pratiquent debout ; s’il est nécessaire qu’ils se roulent, qu’on leur permette de se rouler en ayant soin que ce soit plutôt sur le ventre que sur le dos ; ils doivent surtout éviter la culbute, afin que le corps ne vienne pas à souffrir de quelque plaie. Que les athlètes légers, aussi bien que les athlètes lourds, s’en rapportent au gymnaste, surtout pour les frictions descendantes avec une quantité modérée d’huile, et qu’ils ne se fassent pas essuyer après l’onction (cf. § 51)

51. Quand le corps des athlètes est surchargé de vin, les exercices évoquent la sueur dont le corps est tout à fait rempli ; dans ce cas il ne faut ni surmener,