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Page:Philostrate - Traité sur la gymnastique, trad.Daremberg, 1858.djvu/113

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ni relâcher ; il vaut mieux, en effet, dériver les humeurs corrompues, afin qu’elles ne causent pas de dommage au sang. Le gymnaste doit donc les essuyer, les gratter modérément avec le strigile et user de peu d’huile, afin que les issues de la sueur ne soient pas obstruées.

52. Si les athlètes viennent de se livrer aux plaisirs de Vénus, il vaut mieux ne pas les exercer ; en effet, sont-ce des hommes, ceux qui changent une volupté honteuse contre les couronnes et les proclamations du héraut ? Cependant si, malgré cela, vous voulez les exercer, prenez-en occasion de les réprimander, en leur montrant ainsi l’état où sont leurs forces et leur respiration, car ce sont principalement les forces et la respiration auxquelles ces plaisirs portent dommage. La complexion des athlètes qui ont des pertes séminales involontaires est aussi la complexion de ceux qui se livrent aux plaisirs de Vénus ; mais ils n’en sont pas responsables, comme je viens de le dire (cf. § 49) Il faut donc les exercer avec soin et entretenir surtout leur force, parce que c’est là ce qui leur manque, et leur soutirer la sueur parce qu’ils en sont surchargés. En conséquence, que les exercices soient assez doux, mais prolongés, afin d’exercer les organes respiratoires. On usera aussi d’une quantité modérée d’huile épaissie avec de la poussière : ce mélange, sorte de médicament, consolide et relâche à la fois le corps.