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Page:Philostrate - Traité sur la gymnastique, trad.Daremberg, 1858.djvu/115

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53. On doit traiter encore l’âme des athlètes qui ont le moral agité, et cela par des discours qui leur donnent courage et qui les soutiennent (cf. § 20-24). On les exercera autant que cela est utile pour des athlètes qui dorment et digèrent mal. L’exercice harmonique convient très bien à ces athlètes-là, car les âmes craintives sont plus promptes à apprendre les choses qu’il faut éviter. Les fatigues spontanées sont un commencement de maladie (cf. Hippocrate, Aph. II, 5.) ; quand ces fatigues se manifestent, on prescrit aux uns la lutte dans la boue, et on accorde un long relâchement, comme je lai dit ; aux autres la lutte dans la poussière, et on leur fera reprendre le lendemain des exercices dans la boue avec peu d’intensité ; car le relâchement subit après l’emploi de la poussière est un mauvais remède pour les fatigues : ce n’est pas un remède pour la force ; au contraire il la fait baisser. Voilà quelle est la gymnastique raisonnable, celle qui profite aux athlètes.

54. L’erreur dont le lutteur Gérène fut victime est encore une preuve du vice de ces tétrades que j’ai rejetées ; le monument de cet athlète se trouve à la droite de la route d’Athènes à Éleusis. Gérène était de Naucratis, et passait pour un des meilleurs lutteurs, comme l’inscription l’indique :

QUI A TRÈS BIEN LUTTÉ.

Ayant remporté la victoire à Olympie, trois jours après il célébrait cette victoire, en buvant, et en régalant