Page:Philostrate - Traité sur la gymnastique, trad.Daremberg, 1858.djvu/123

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des nuages, sont humides, brûlent outre mesure et sont plus capables d’énerver que d’échauffer ceux qui s’exercent. Je viens donc d’énumérer les jours qui donnent un bon soleil ; or, ce sont surtout les flegmatiques qu’il faut exposer au soleil, pour leur soutirer les superfluités ; les bilieux doivent être tenus loin du soleil, afin de ne pas ajouter de feu au feu. Les athlètes d’un âge avancé doivent être exposés au soleil étant couchés au repos ; et tournés vers le soleil de la même manière que les mets qu’on fait rôtir ; mais les athlètes turgescents, pleins de vigueur, doivent être soumis à l’insolation, même pendant toute espèce d’exercice, comme les Éléens le prescrivent. Laissons aux Lacédémoniens l’usage de l’étuve et les frictions sèches, parce que cela appartient à une gymnastique tant soit peu rustique ; leurs exercices ne ressemblent ni au pancrace ni au pugilat. Les Lacédémoniens disent eux-mêmes qu’ils n’emploient ni l’étuve ni les frictions sèches, en vue des concours, mais uniquement pour s’endurcir ; de telles pratiques doivent, en effet, être réservées à des gens qui se font flageller, puisqu’il existe chez les Lacédémoniens une loi qui ordonne de se faire flageller sur l’autel.

FIN.