Page:Philostrate - Traité sur la gymnastique, trad.Daremberg, 1858.djvu/43

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par nature (cf. § 54). Le motif pour lequel la loi donne cette prescription me paraît clair : c’est que les concours à Olympie étant déjà formidables, les exercices préparatoires semblent y être encore plus fatigants [qu’ailleurs]. Ainsi le coureur du dolique et l’athlète qui s’exerce au pentathle, doivent se livrer à des exercices préparatoires légers ; mais rien de fâcheux ne résulte de ces exercices, car la manière de procéder est la même, que ce soient les Éléens ou d’autres qui y président ; au contraire, chez les Éléens l’athlète pesant s’exerce dans la saison d’été, lorsque le soleil brûle le plus fortement la boue dans les vallons de l’Arcadie, et soulève une poussière plus chaude que le sable d’Éthiopie ; il montre son courage patient en commençant au milieu du jour. Et quoique les exercices pesants soient déjà si fatigants, le plus laborieux de tous est la lutte ; en effet, quand le temps d’aller au stade est venu, c’est alors seulement que le pugile reçoit et donne des coups, et aborde son adversaire avec les jambes ; mais quand il s’exerce seul, il ne montre que l’ombre du combat. Le pancratiaste combat aussi dans le concours de toutes les manières reçues pour ce genre d’exercice ; mais pour les exercices préparatoires, c’est tantôt à une manœuvre et tantôt à une autre qu’il s’adonne. Quant à la lutte, elle est la même dans le combat préparatoire et dans le combat proprement dit ; en effet, elle fournit dans les deux cas une double preuve de ce qu’elle sait et de ce qu’elle peut. C’est avec raison qu’on l’a appelée flexueuse, car la