Page:Philostrate - Traité sur la gymnastique, trad.Daremberg, 1858.djvu/51

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ou comment on triomphe de quelqu’un qui s’est lui-même mis sur la défensive. Le gymnaste présidera à l’enseignement de l’athlète qui sait déjà ces choses-là ; mais il y a aussi les circonstances où il faut exercer la lutte, le pancrace, ou bien soit éviter, soit repousser la supériorité de son adversaire ; or aucune de ces choses ne saurait faire l’objet de l’attention du gymnaste, à moins qu’il ne connaisse aussi le métier du pédotribe. Sous ce rapport, les deux arts sont égaux ; mais purger les humeurs, enlever des matières superflues et assouplir les parties endurcies, engraisser, transformer ou échauffer quelqu’une de ces parties, appartient à la science du gymnaste. Le pédotribe, ou ne connaîtra pas ces choses, ou, s’il les connaît, il en fera un mauvais usage chez les garçons, en voulant constater la générosité d’un sang pur. La gymnastique est donc, à cet égard, plus complète que la science dont nous venons de parler (c’est-à-dire, que la pédotribie) ; mais avec la médecine, elle a les affinités suivantes : les médecins font cesser, par des affusions, des potions ou des topiques, toutes les maladies que nous appelons fluxions, hydropisies, phtisies, et aussi toutes les maladies sacrées ; la gymnastique, au contraire, réprime ces affections par le régime et par des frictions. Quand il y a quelque partie déchirée ou blessée, quand la vision est troublée, ou si quelque articulation est foulée, il faut renvoyer les athlètes au médecin, attendu que la gymnastique n’a rien à voir dans ces accidents.

15. Par ce que je viens de dire, je crois avoir démontré