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Page:Philostrate - Traité sur la gymnastique, trad.Daremberg, 1858.djvu/57

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18. A Olympie, le gymnaste porte aussi un strigile, peut-être pour la raison suivante : l’athlète est obligé de se couvrir de poussière dans la palestre et de s’exposer au soleil ; afin donc que cela ne fasse pas de tort à sa complexion, le strigile rappelle l’huile à l’athlète, et lui dit qu’il faut en mettre en si grande abondance, qu’il ait besoin de se servir du strigile après l’onction. Il en est qui prétendent qu’à Olympie un gymnaste tua avec un strigile aiguisé un athlète qui n’endurait pas toutes les fatigues qu’on doit supporter en vue de la victoire. Moi, j’admets cette tradition, car il vaut mieux être cru que de n’être pas cru. Que le strigile soit donc un glaive contre les mauvais athlètes, et que le gymnaste à Olympie ait en quelque sorte plus de puissance que l’hellénodique.

19. Les Lacédémoniens voulaient que les gymnastes sussent aussi la tactique, pensant que les concours étaient des préparations aux exercices de la guerre. Il n’y a pas lieu de s’en étonner, puisque les Lacédémoniens utilisèrent complètement pour la guerre la danse, qui est la plus molle des occupations de la paix, en imitant la manière dont on doit éviter, lancer, ramasser à terre un projectile, ou bien manier habilement le bouclier. (cf. la fin du § 58.)

20. Les services que les gymnastes ont rendus aux athlètes, en les excitant, en les réprimandant, en les menaçant ou en usant de ruses à leur égard, sont nombreux, plus nombreux que nous ne saurions le dire ; cependant, il faut que nous rapportions les plus