Page:Philostrate - Traité sur la gymnastique, trad.Daremberg, 1858.djvu/67

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à être monté, ou à être attelé à la chaîne de la voiture. [A plus forte raison il serait ridicule de] ne pas savoir discerner les hommes qui doivent affronter les fatigues des concours à Olympie ou à Delphes pour être proclamés par la voix des hérauts aimée d’Hercule. Je voudrais donc que le gymnaste prît en considération l’analogie dont je viens de parler [entre le corps et les mœurs], et qu’outre cette analogie, il connût encore les traits de caractère qui tiennent aux humeurs.

27. Et puis, il y a une chose encore plus respectable à laquelle le Spartiate Lycurgue avait déjà pensé : pour fournir à Lacédémone des athlètes propres à la guerre, il prescrit que les filles s’exercent et qu’on les laisse courir en public, afin qu’elles aient des enfants bien faits, qu’elles mettent au monde une meilleure progéniture, et que leur propre corps soit fort ; car après le mariage, elles n’éprouveront pas de répugnance à porter de l’eau ou à moudre, parce qu’elles y auront été habituées dès leur enfance. Si de plus leurs maris sont également jeunes et habitués aux exercices, elles auront une progéniture encore meilleure ; en effet, les enfants auront une taille élancée, seront robustes et exempts de maladies. C’est en observant ces règles pour le mariage que Lacédémone devint si puissante dans la guerre.

28. Si donc il faut commencer par l’origine même de l’homme, que le gymnaste s’adresse d’abord au jeune garçon qui veut devenir athlète, et qu’il voie en premier lieu s’il provient de l’union de parents jeunes, de bonne race et exempts de ces maladies qui s’implantent