Page:Philostrate - Traité sur la gymnastique, trad.Daremberg, 1858.djvu/69

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dans les nerfs et dans les yeux, ou qui attaquent soit les oreilles, soit les viscères : en effet, ces maladies restent quelquefois cachées dans l’intimité de l’économie ; elles se sont introduites dans le corps des enfants sans qu’on s’en soit aperçu, [et elles apparaissent] quand le sang subit les transformations qui tiennent à la succession des âges. Provenir de parents jeunes, surtout si ces parents sont tous deux de bonne race, contribue à donner à l’athlète de la force, de la vigueur, un sang pur, de la résistance dans les os, des humeurs pures et une taille bien proportionnée. Je serais porté aussi à dire que cela fait quelque chose à la beauté. Que les parents restent inconnus, et n’assistent pas à l’examen de leurs enfants (c’est-à-dire, aux recherches que nous faisons par nous-mêmes sur l’origine de ces enfants) ; car notre manière d’agir tournerait à l’absurde si nous étions obligés d’en référer au père et à la mère, qu’il aurait perdus dès sa première enfance, pour juger l’athlète qui est sur le point d’entrer dans le stade et qui se trouve près de l’olivier et du laurier. Il faut, en conséquence, se fier à cette faculté souveraine que nous possédons, de ne pas méconnaître par l’inspection d’un athlète nu, à la manière dont il se comporte, quelle était la condition de ses parents. C’est sans doute une tâche pénible et assez difficile à remplir ; mais elle n’est pas au-dessus des forces de l’art. Je la porte donc à la connaissance du public.