Page:Philostrate - Traité sur la gymnastique, trad.Daremberg, 1858.djvu/71

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29. J’ai déjà exposé quels jeunes gens produit une bonne et jeune race ; des enfants issus de gens âgés se trahissent de la manière suivante : leur peau est mince, la région des clavicules a la forme d’un cyathe ; les veines sont gonflées, comme chez les gens fatigués ; les hanches sont mal jointes ; les humeurs sont faibles. Quand ces jeunes gens s’exercent, ils fournissent encore plus de signes : ils sont paresseux ; leur sang paraît cru par froideur ; les sueurs s’évaporent plutôt de toute la surface du corps qu’elles ne sourdent des parties convexes et concaves ; ils ne prennent pas une couleur fleurie à la suite des exercices, à moins que nous ne les empêchions [de suer] ; quelques-uns même sont inhabiles à soulever le moindre fardeau, et ils ont besoin de repos ; ils sont épuisés par la fatigue, plus que le genre d’exercice ne le comporte. Quant à moi, je juge ces jeunes gens indignes de tous les exercices propres aux concours (car un corps ainsi fait ne forme pas un homme robuste), mais surtout du pancrace et du pugilat ; en effet, ceux qui n’ont même pas la peau robuste, souffrent davantage des coups et des plaies. Toutefois le gymnaste doit également les exercer, ou plutôt les flatter, car c’est de cela qu’ils ont besoin, aussi bien quand ils travaillent que quand ils s’exercent. Si, à la suite du travail ou des exercices, on reconnaît que les jeunes athlètes proviennent non de parents âgés mais de parents déjà sur le déclin de l’âge, les défauts