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Page:Philostrate - Traité sur la gymnastique, trad.Daremberg, 1858.djvu/73

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seront les mêmes [que dans les premier cas], mais moins évidents. C’est le sang qui révèle les complexions morbides, car il doit nécessairement se montrer trouble et inondé de bile. S’il arrive parfois qu’un gymnaste parvient à pénétrer d’air un pareil sang, il se change et se trouble de nouveau, car les corps qui ne sortent pas de bonne race ne peuvent pas être amendés.

30. Qu’on tire encore quelques signes de la proéminence de la gorge, des ailes des omoplates, de l’élévation du cou, ou de son enfoncement dans la région des clavicules. Ceux qui ont les côtés de la poitrine inclinant l’un vers l’autre ou déployés, fournissent encore par là des signes multipliés d’une constitution morbide ; en effet, chez les uns, les viscères doivent nécessairement être comprimés, l’air ne peut ni s’échapper ni entrer facilement pendant les exercices ; enfin ils sont continuellement pris d’indigestion ; chez les autres, au contraire, les viscères sont lourds et comme pendants ; la respiration est paresseuse ; il n’y a chez eux nulle ardeur. Les aliments ne se distribuent pas bien dans l’économie, parce qu’ils se rendent plutôt dans le ventre qu’ils ne donnent de la nourriture au corps. Voilà ce que j’avais à dire sur l’éducation des jeunes gens qui se destinent aux concours ; maintenant, on reconnaîtra de la manière suivante quels sont les jeunes gens propres pour chaque espèce d’exercices.

31. Celui qui veut se livrer au pentathle doit être plutôt lourd que léger, et plutôt léger que lourd, d’une taille élevée, solidement bâti, élancé, peu chargé