Page:Philostrate - Traité sur la gymnastique, trad.Daremberg, 1858.djvu/75

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de muscles et libre dans les mouvements. Qu’il ait les jambes plutôt longues que moyennes, les lombes souples et agiles, à cause des brusques retours sur soi-même qu’on doit faire dans l’exercice du javelot et dans celui du disque, ainsi que pour le saut ; un homme ainsi constitué sautera moins péniblement, et risquera moins de déchirer quelques parties de son corps, s’il se replie sur les hanches quand il retombe sur ses pieds. Il doit encore avoir les bras et les doigts longs, car il lancera d’autant mieux le disque, que ce disque sera projeté par une main qui peut mieux en embrasser la circonférence, attendu qu’elle forme davantage le creux à cause de la longueur des doigts. Avec une telle main, on lancera plus facilement aussi le javelot si les doigts ne sont pas trop petits pour arriver jusqu’au bout de l’espèce de javelot appelée mésankyle.

32. Pour devenir un bon coureur du dolique, il faut avoir les épaules et le cou robustes, comme l’athlète qui se livre au pentathle, et les jambes maigres et légères, comme les coureurs du stade ; car, pour être plus rapides, ces coureurs aident aux mouvements des jambes par celui des bras, en se servant de leurs bras en guise d’ailes ; tandis que les coureurs du dolique ne meuvent ainsi les bras que vers la fin de la course ; le reste du temps ils vont presque toujours à grands pas, en tenant leurs bras en avant du corps : ils ont donc besoin d’épaules plus robustes.