Page:Philostrate - Traité sur la gymnastique, trad.Daremberg, 1858.djvu/77

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33. On n’établit plus de différence entre les coureurs armés, entre ceux du stade et ceux du diaule, depuis le temps où Léonidas de Rhodes remporta la victoire pendant quatre olympiades de suite, dans ce triple concours. Il faut cependant distinguer ceux qui veulent se livrer à chacun de ces concours séparément, ou qui sont dans le cas de les aborder tous à la fois. Ainsi le coureur armé doit avoir les côtés bien allongés, une épaule bien nourrie, une rotule camarde, qui soit un bon support pour le bouclier, puisque ces athlètes se servent du bouclier ; quant aux coureurs du stade, dont l’exercice est le plus léger de tous ceux des concours, les meilleurs sont ceux de taille moyenne ; cependant ceux qui, sans être démesurément grands, dépassent la moyenne, valent encore mieux, car l’excès de taille nuit à la fermeté du maintien, comme pour les plantes qui poussent avec trop de vigueur. Ces athlètes doivent encore être solidement bâtis, attendu que, pour bien courir, il faut commencer par savoir se bien tenir debout. Pour qu’il y ait une exacte proportion dans leur structure, les jambes seront en équilibre avec les épaules, la poitrine sera plus petite que la moyenne et renfermera des viscères en bon état ; la rotule sera légère, et la jambe droite ; le bras aura plus que la longueur moyenne. Que leur système musculaire présente un développement moyen, car la surabondance des muscles enchaîne, pour ainsi dire, la rapidité. Les athlètes pour le diaule doivent être plus robustes que les coureurs du stade, et plus légers que les coureurs armés. Les athlètes qui se livrent à la fois aux trois espèces de courses, seront choisis par rang de mérite, en combinant les avantages que chacune de ces espèces doit présenter pour elle seule. Ne