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Page:Philostrate - Traité sur la gymnastique, trad.Daremberg, 1858.djvu/79

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pensez pas que cela soit chose impossible ; car, même de nos jours, il y a encore de ces coureurs [qui se livrent aux trois exercices à la fois].

34. Chez le pugile, que le membre supérieur soit long, l’avant-bras bien formé, et que le bras, ainsi que les épaules, aient de la tendance à remonter ; que le cou soit robuste et haut (long). Si le poignet est lourd, les athlètes donnent des coups plus pesants ; mais s’il est moins épais, ils sont plus souples et frappent avec plus de facilité. Le pugile doit encore s’appuyer sur une hanche solide, car, dans la projection des bras en avant, le corps reste suspendu chez celui qui ne s’appuie pas sur une hanche solide. Pour aucune espèce d’exercice je n’approuve des jambes épaisses, pour le pugile moins que pour tout autre athlète ; avec de telles jambes, on est lent à grimper sur celles de son adversaire, et on est facilement vaincu dans les assauts. Que le pugile ait donc la jambe droite ; que ses cuisses soient modérément libres et distantes, car, si les cuisses ne se touchent pas, cela donne plus d’impétuosité au pugile. Le mieux est que le ventre soit rentrant ; dans ce cas, en effet, les pugiles sont légers et ont la respiration facile. Cependant les pugiles peuvent retirer, eux aussi, quelque avantage de leur ventre [s’il est proéminent] ; car un ventre ainsi fait pare les coups qu’on porte à la face, en se présentant d’abord à l’assaut de l’adversaire.