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Page:Philostrate - Traité sur la gymnastique, trad.Daremberg, 1858.djvu/83

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et de prendre l’attitude qui annonce la lutte. La poitrine est dans le meilleur état si elle est proéminente et ouverte, car alors des viscères nobles, robustes, exempts de maladies, et ardents sans dépasser la mesure, sont renfermés dans une maisonnette solide et de bonne apparence ; une poitrine musculeuse, modérément saillante, ferme dans ses contours, et par conséquent sillonnée de dépressions et de saillies [par suite du relief de côtes, est encore une bonne poitrine] ; car elle est forte et résistante ; de telles poitrines sont, il est vrai, moins bonnes pour la lutte, mais elles conviennent mieux que les autres pour la palestre. Je ne juge pas même nécessaire de déshabiller ni d’exercer ceux qui ont une poitrine petite et rentrante, car ces gens sont pris de maladies de l’orifice de l’estomac ; ils n’ont pas les viscères en bon état, et leur respiration est gênée. Que le ventre soit rétracté au niveau du pubis, car le ventre n’est pas un bon fardeau pour le lutteur. Qu’il ne s’appuie pas sur des aines vides, et que cette région soit jusqu’à un certain point bien nourrie ; car, si les aines présentent une telle disposition, elles sont très propres à lier tout ce que la lutte expose [aux coups ? ], et, dans ces conditions, l’athlète fait, en luttant, plutôt du mal à son adversaire qu’il n’en éprouve lui-même. Un dos droit est gracieux, mais un dos légèrement onduleux (voûté) vaut mieux pour un athlète, un tel dos s’adaptant plus solidement à l’omoplate, os qui est lui-même flexueux et qui penche en avant. C’est au peu d’excavation du rachis qu’on reconnaît un pareil dos ; car une telle excavation dépend du défaut