Page:Philostrate - Traité sur la gymnastique, trad.Daremberg, 1858.djvu/85

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de moelle. Avec cette dernière conformation, on pourra fléchir les vertèbres et même les forcer quelquefois, par les manœuvres de la lutte, à se porter en avant ; toutefois, que ce déplacement soit plutôt à vos yeux une supposition qu’une réalité. La hanche, qui est placée comme un axe au milieu des membres supérieurs et inférieurs, doit être souple, agile, facile à fléchir et à mouvoir circulairement. Une telle mobilité tient à la longueur de cette partie, et, par Jupiter, à une masse de chair plus abondante que de coutume. Les parties placées au-dessous de la hanche ne doivent ni s’effacer, ni présenter un développement exagéré : le premier caractère dénote la faiblesse, le second montre qu’on est impropre à l’exercice de la gymnastique ; que ces parties, chez celui qui doit lutter, présentent donc une saillie assez grande et soient solidement attachées. Des côtes bien arquées, et qui portent le sternum en avant, rendent les athlètes propres à lutter et à résister aux efforts de leurs adversaires ; des athlètes ainsi conformés sont en effet difficiles à saisir lorsqu’ils sont sous leur adversaire (lutte par terre), et ne sont point faciles à supporter pour celui qui est sous eux. Les fesses étroites sont faibles ; trop larges, elles sont inutiles ; celles qui suivent les mouvements du corps sont bonnes pour toute espèce d’exercices. Une cuisse solide et tournée en dehors donne à la fois de la force et de la beauté ; elle soutient bien toutes les parties du corps, surtout si la jambe ne se porte, en déviant, dans aucun sens, et si la cuisse s’appuie droite sur la rotule. Des jambes qui, à partir des malléoles, ne remontent pas droit, mais obliquement,