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Page:Philostrate - Traité sur la gymnastique, trad.Daremberg, 1858.djvu/89

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de ces gens grands dans leur petitesse, les statues du lutteur Maron qui nous vint de la Cilicie. Il faut encore rejeter les athlètes qui ont la poitrine longue ; ils sont bons pour échapper aux coups portés par leur adversaire dans la lutte, mais ils ne valent rien pour venir eux-mêmes à bout de leur antagoniste, parce qu’ils sont assis sur leurs jambes.

37. Écoutez encore comment sont faits les athlètes qu’on appelle athlètes-lions, athlètes-aigles, athlètes-planches, ou de tels autres noms : les athlètes-lions ont la poitrine et les bras bien formés, mais ils sont défectueux par derrière ; les athlètes-aigles sont semblables, pour la forme, aux précédents, mais ils ont les aines un peu déprimées comme les aigles qui se tiennent droits. Ces deux espèces de configuration rendent les athlètes audacieux, forts, impétueux, mais faciles à décourager quand ils commettent des erreurs. Il n’y a pas lieu de s’étonner de cela, quand on songe au caractère du lion et de l’aigle.

38. Les athlètes-planches et les athlètes-courroies sont élancés et ont les jambes longues et les bras démesurés ; ils diffèrent plus ou moins entre eux : les premiers ont les chairs fermes, les contours bien marqués, et sont bien fendus ; c’est de là, je pense, que leur vient leur nom ; les autres sont poreux, ont un corps relâché et sont souples dans les mouvements, comme des courroies. De ces deux classes, les premiers ont plus