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Page:Philostrate - Traité sur la gymnastique, trad.Daremberg, 1858.djvu/91

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d’ardeur dans les enlacements ; mais les athlètes-courroies ont plus de persistance et enlacent mieux.

39. Voici à quels traits on reconnaît les athlètes résistants : ils sont……………….. musculeux, ont le ventre plat ; il semble qu’on les voie bondir ; mais parmi les athlètes, les moins sujets à trembler (les plus intrépides) paraissent être ceux qui ont la poitrine grande ; et de nouveau, parmi ces derniers, les flegmatiques ; car les bilieux n’occupent pas un rang très distingué par la tendance de leur nature, ils sont sujets à des délires furieux.

40. Les athlètes-ours sont ronds, souples, et charnus ; mais ils ont les articulations mal faites, et le tronc plutôt voûté que droit ; ils sont difficiles à vaincre à la lutte et glissent entre les mains de leur adversaire ; tandis qu’eux, enlacent vigoureusement. Chez ces athlètes, la respiration a quelque chose de tiraillé, comme chez les ours quand ils courent.

41. Les athlètes qui ont les deux bras de force égale, et qu’on nomme ambidextres, sont un phénomène rare dans la nature : ils ont une force indomptable ; on se met difficilement en garde contre leurs coups ; ils sont infatigables ; ils doivent ces qualités à l’égale vigueur des deux côtés du corps, qui leur donne plus de force qu’aux gens qui n’ont pas cette qualité. Voici à quelle occasion je dis cela : Mys l’Égyptien était, ainsi que me l’ont raconté des gens plus âgés que moi, un petit homme de taille peu élevée ; il luttait plus que l’art ne l’exige ; étant, à cause de cela,