Page:Philostrate - Traité sur la gymnastique, trad.Daremberg, 1858.djvu/93

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devenu malade, son côté gauche augmenta de volume. Comme il avait renoncé aux concours, il lui apparut un songe qui lui commanda d’avoir confiance en sa maladie, attendu qu’il aurait plus de vigueur dans ses membres estropiés que clans ses membres intacts et non blessés. Le songe se montra vrai ; en effet, pratiquant, pendant la lutte, avec ses membres atteints par la maladie les enlacements contre lesquels il est difficile de se mettre en garde, il était redoutable pour ses adversaires, et son infirmité lui rapporta l’avantage d’avoir de la vigueur dans ses membres défigurés. Ceci est quelque chose de merveilleux ; racontez-le, non comme un fait habituel, mais comme un phénomène rare ; que ce soit plutôt à vos yeux l’œuvre d’un Dieu qui voulait montrer quelque chose de grand aux mortels.

42. Voilà ce que j’avais à dire touchant l’analogie [de la structure des parties] du corps [avec les qualités d’un athlète], sur la question de savoir si tel ou tel athlète est meilleur qu’un autre. On peut aussi apprendre quelques signes de ces analogies même auprès de ceux qui traitent de cet art sans méthode. Quant aux tempéraments, quel que soit leur nombre, personne n’a jamais nié et personne ne niera que le tempérament le meilleur ne soit le chaud et humide ; ce tempérament, en effet, est composé, comme les statues très précieuses, de matériaux non mélangés et purs. Les athlètes qui ont un tel tempérament sont exempts de boue, de limon et d’humeurs superflues qui font couler des fleuves de