Page:Philostrate - Traité sur la gymnastique, trad.Daremberg, 1858.djvu/95

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flegme et de bile ; on les trouve, du reste, infatigables à quelque labeur qu’ils doivent se soumettre ; ils ont bon appétit, sont rarement malades et se rétablissent promptement de leurs maladies ; ils se montrent dociles et faciles à conduire dans les exercices les plus variés, à cause de l’heureuse disposition de leur excellent tempérament. Les athlètes bilieux ont un tempérament chaud et sec ; ils ne rapportent pas grand profit aux gymnastes, et ressemblent au sable chaud pour les semences des agriculteurs. Cependant ils ont de la vigueur à cause de la promptitude de leur intelligence ; ils présentent, en effet, cette circonstance que la complexion chaude de leur corps est tempérée par du froid. On exercera les athlètes flegmatiques en les aiguillonnant fortement ; au contraire, les athlètes bilieux doivent être exercés en marchant et en prenant haleine ; les premiers ont besoin d’un éperon, les autres d’un frein. Il faut resserrer les premiers avec de la poussière ; les seconds seront soumis à des affusions d’huile.

43. Ce que je viens de dire sur le tempérament est tiré de la gymnastique de nos jours ; car l’ancienne gymnastique ne s’occupait pas du tempérament et développait uniquement la force. Chez les anciens, les uns s’exerçaient en portant des poids très lourds ; les autres en luttant de rapidité avec des chevaux ou des lièvres ; d’autres