devant voyelle atone, le glide est beaucoup moins net que devant voyelle tonique.
On peut faire entrer dans cette classe certains cas où la consonne qui suit la voyelle est h, qui se comporte comme s’il appartenait à une catégorie intermédiaire entre les vélaires et les palatales. On a ainsi : χah (chaith) « jeta » ; rah (rath) « chance » ; röh (roth) « roue » (mais gén. rɔhə), et cf. § précédent.
§ 107. IV. Entre consonne palatale et consonne vélaire. — ï, voyelle très rétractée, qui ne donne pas lieu au développement d’un glide, et se comporte donc comme une voyelle d’avant : bʹïr (bior) « pointe » ; krʹïs, ou krʹis (crios) et devant h (neutre) : krʹïh (crith) « tremblement ».
o̤ : bʲo̤g (beog) « petit ».
ɛ, devant r suivi de dentale palatale : bʹɛrtʹ (beirt) « deux personnes ».
α, non précédé de glide : bʹαn (bean) « femme » ; gʹαl (geal) « brillant », avec mouillure comme dans gʹᴇtʹ (geit) « sursaut », mais non avec glide comme dans gʲλks (giucs) « mot, syllabe quelconque ».
λ, voyelle d’arrière, précédée de glide : tʲλv (tiubh) « touffu » ; gʲλlə (giolla) « garçon, groom ».
ə en position atone, précédé parfois d’un faible glide : αrʹɩgʲəd et αrʹigʹəd (airgead) « argent » ; taʃtʲəl (taisteal) « voyager » ; particulièrement lorsque ə est en position prétonique (où il conserve quelque tension) : bʲəgɑ̃꞉n (beogán) « un peu » ; kʲəpɑ̃꞉ntə (ceapánta) « contrariant » ; mais le glide peut aussi bien ne pas se développer, ce qui est généralement le cas devant ə post-tonique (au reste souvent avancé dans la direction de ɩ, cf. § 161) : tʹinʹəs (tinneas) « souffrance » ; hɪgʹəs (thuigeas) « je compris » ; mʷɪ꞉nʹtʹərhə (muinteardha) « familier ».
§ 108. Une voyelle peut n’être en contact qu’avec une seule consonne, que celle-ci la suive ou la précède. Le timbre en est déterminé comme suit :