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Page:Physiologie du gout, ou meditations de gastronomie transcendante; ouvrage théorique, historique, et à l'ordre du jour, dédié aux gastronomes Parisiens (IA b21525699).pdf/260

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que jusqu’alors elle n’avait fait à personne confidence de cet essai.

Je frémis à cette confession ; je sentis toute l’étendue du danger, et j’en fis part dès le lendemain à la mère de Louise, qui ne fut pas moins alarmée que moi ; car elle adorait sa fille. On ne perdit pas de temps ; on s’assembla, on consulta, on médicamenta. Peines inutiles ! les sources de la vie étaient irrémédiablement attaquées ; et au moment où on commençait à soupçonner le danger, il ne restait déjà plus d’espérance.

Ainsi, pour avoir suivi d’imprudents conseils, l’aimable Louise, réduite à l’état affreux qui accompagne le marasme, s’endormit pour toujours, qu’elle avait à peine dix-huit ans.

Elle s’éteignit en jetant des regards douloureux vers un avenir qui ne devait pas exister pour elle : et l’idée d’avoir, quoique involontairement, attenté à sa vie, rendit sa fin plus douloureuse et plus prompte.

C’est la première personne que j’aie vue mourir, car elle rendit le dernier soupir dans mes bras, au moment où, suivant son désir, je la soulevais pour lui faire voir le jour. Huit heures environ après sa mort, sa mère désolée me pria de l’accompagner dans une dernière visite qu’elle voulait faire à ce qui restait de sa fille : et nous observâmes avec surprise que l’ensemble de sa physionomie avait pris quelque chose de radieux et d’extatique qui n’y paraissait point auparavant. Je m’en étonnai : la maman en tira un augure consolateur. Mais ce cas n’est pas rare. Lavater en fait mention dans son Traité de la physionomie.

ceinture antiobésique.

110. — Tout régie antiobésique doit être accompa-